Menina est née en octobre 2006 à Miami à 22 semaines. Elle pesait 280 grammes. Elle a survécu.
Nés à moins de 33 semaines, les grands prématurés sont très fragiles. Leurs chances de survie sont globalement bonnes mais les séquelles peuvent être nombreuses.
Au début de l’année 2004, l’Inserm a publié les premiers résultats d’une grande enquête sur la prématurité, l’enquête Epipage : en 1997, 1,3% des enfants nés en France étaient des grands prématurés. 79% sont nés vivants et bien sûr, plus les enfants naissent tôt, plus le risque de mortalité après la naissance est élevé. Ces taux sont comparables à l’ensemble des pays développés.
mercredi 28 février 2007
mardi 27 février 2007
Vaguement seul à Ouessant
J’habite une île. Ou cette île m’habite-t-elle ? Il m’est arrivé de rester un an sans mettre pied à terre – à terre, c’est-à-dire sur le continent. Est-ce de la continence? Ou de la paresse? Vis-je sous l’hypnose du ressac, du vaste ciel, du gémissement du vent, du silence et de la quiétude de jours lisses comme des galets, tous semblables et tous différents, similitude déclinée dans le camaïeu du temps qui passe ?...
Le temps ici est circulaire. J’ai vécu une autre circularité, temporelle et spatiale : l’enfermement carcéral. Mais à ce temps-là comme à cet espace, l’horizon manquait. L’un et l’autre butaient sur eux-mêmes, leur circularité était pétrifiée. Ce n’est pas le cas ici. En se portant alentour, le regard et l’esprit se dilatent. Et se diluent aussi, comme s’ils se perdaient en une sorte d’indéfinissable rêverie, d’inconsciente méditation : sur son rocher, l’îlien vogue et divague.
L’île, dit-on, est un univers clos. Comme la membrane d’un poumon, pourtant, sa clôture se contracte et se dilate. Selon que le ciel est bas, que la brume occulte l’échappée belle, ou qu’au contraire, par nuit claire de pleine lune ou d’été, l’océan du ciel déverse sur elle l’infini du cosmos, au rythme pérenne des marées aussi, l’île, caméléon vivant, tantôt couleur de terre, tantôt couleur de mer, un jour grise, un jour verte, respire et mue.
De quelle intérieure circumnavigation fait-on son existence en ses limites, quand on y vit ?
Je ne suis pas îlien. Je connais peu ou mal l’îlien dont la vie privée se confond avec l’île, son histoire et ses histoires : île privée elle-même, bien qu’ouverte à tous les vents, à tous les voyageurs, telle est Ouessant. Y vivre quand on n’est pas de la famille, c’est pratiquer le petit cabotage de l’un à l’autre, tirer des bords du bar au Spar, du bourg à son village, serrer une main, biser une joue, un mot par ci, un mot par là comme on mouillerait un casier : provende quotidienne au fil des jours qui peu à peu fait commerce, peu à peu vous intègre à la frange, vous initie aux codes, vous familiarise et vous rend vous-même familier.
Mais que diable y fabriquez-vous ? s’enquiert, éberlué, le touriste ordinaire. Vous avez sûrement une occupation ?
Certes. L’occupation du non-îlien résident (devrait-on dire l’intranger ?) consiste en le souci d’être là comme en un chez soi surgi d’ailleurs... Il me vient parfois à l’esprit, après ce coup d’œil que, passé la soixantaine, on jette machinalement par-dessus l’épaule, que je ne suis pas venu à Ouessant, mais que Ouessant est venu à moi, comme cela, par mystère ou par miracle, aventure ou distraction, tant il apparaît chaque jour improbable de vivre sur une île, et sur cette île-là. On ne s’y occupe pas, on ne s’en occupe guère non plus ; on l’occupe comme on occupe un rêve ; on habite le tonique et hypnotique absurde d’être là, au beau milieu de la mer, au beau milieu du temps, vaguement seul, vaguement parmi les autres, heureux sans savoir pourquoi - mais les goélands savent, et c’est bien suffisant...
Le temps ici est circulaire. J’ai vécu une autre circularité, temporelle et spatiale : l’enfermement carcéral. Mais à ce temps-là comme à cet espace, l’horizon manquait. L’un et l’autre butaient sur eux-mêmes, leur circularité était pétrifiée. Ce n’est pas le cas ici. En se portant alentour, le regard et l’esprit se dilatent. Et se diluent aussi, comme s’ils se perdaient en une sorte d’indéfinissable rêverie, d’inconsciente méditation : sur son rocher, l’îlien vogue et divague.
L’île, dit-on, est un univers clos. Comme la membrane d’un poumon, pourtant, sa clôture se contracte et se dilate. Selon que le ciel est bas, que la brume occulte l’échappée belle, ou qu’au contraire, par nuit claire de pleine lune ou d’été, l’océan du ciel déverse sur elle l’infini du cosmos, au rythme pérenne des marées aussi, l’île, caméléon vivant, tantôt couleur de terre, tantôt couleur de mer, un jour grise, un jour verte, respire et mue.
De quelle intérieure circumnavigation fait-on son existence en ses limites, quand on y vit ?
Je ne suis pas îlien. Je connais peu ou mal l’îlien dont la vie privée se confond avec l’île, son histoire et ses histoires : île privée elle-même, bien qu’ouverte à tous les vents, à tous les voyageurs, telle est Ouessant. Y vivre quand on n’est pas de la famille, c’est pratiquer le petit cabotage de l’un à l’autre, tirer des bords du bar au Spar, du bourg à son village, serrer une main, biser une joue, un mot par ci, un mot par là comme on mouillerait un casier : provende quotidienne au fil des jours qui peu à peu fait commerce, peu à peu vous intègre à la frange, vous initie aux codes, vous familiarise et vous rend vous-même familier.
Mais que diable y fabriquez-vous ? s’enquiert, éberlué, le touriste ordinaire. Vous avez sûrement une occupation ?
Certes. L’occupation du non-îlien résident (devrait-on dire l’intranger ?) consiste en le souci d’être là comme en un chez soi surgi d’ailleurs... Il me vient parfois à l’esprit, après ce coup d’œil que, passé la soixantaine, on jette machinalement par-dessus l’épaule, que je ne suis pas venu à Ouessant, mais que Ouessant est venu à moi, comme cela, par mystère ou par miracle, aventure ou distraction, tant il apparaît chaque jour improbable de vivre sur une île, et sur cette île-là. On ne s’y occupe pas, on ne s’en occupe guère non plus ; on l’occupe comme on occupe un rêve ; on habite le tonique et hypnotique absurde d’être là, au beau milieu de la mer, au beau milieu du temps, vaguement seul, vaguement parmi les autres, heureux sans savoir pourquoi - mais les goélands savent, et c’est bien suffisant...
Through a glass darkly
Harriet Anderson
dans Såsom i en spegel
"When the film was in its planning stages, it was called The Wallpaper. I wrote in my workbook: "It's going to have a story that moves vertically, not horizontally. How the hell do you do that?" The note is from New Year's Day 1960, and even if it was strangely expressed, I understood exactly what I meant: a film that went into an untested dimension of depth.
dans Såsom i en spegel
"When the film was in its planning stages, it was called The Wallpaper. I wrote in my workbook: "It's going to have a story that moves vertically, not horizontally. How the hell do you do that?" The note is from New Year's Day 1960, and even if it was strangely expressed, I understood exactly what I meant: a film that went into an untested dimension of depth.
Ingmar Bergman
Lire la suite sur le site de Ingmar Bergman
lundi 26 février 2007
Liv Ulmann
Dans La honte
"For a long time before making this film I had carried around the notion of trying to focus on the 'little war', the war that exist on the periphery where there is total confusion, and nobody knows what is actually going on. If I had been more patient when writing the script, I would have depicted this 'little war' in a better way. I did not have that patience."
Ingmar Bergman
"For a long time before making this film I had carried around the notion of trying to focus on the 'little war', the war that exist on the periphery where there is total confusion, and nobody knows what is actually going on. If I had been more patient when writing the script, I would have depicted this 'little war' in a better way. I did not have that patience."
Ingmar Bergman
Quelque part... sous l'arc circumzénithal
Cet arc circumzénithal, photographié à Concord, Californie, a été publié dans le San Francisco Chronicle, il ressemble à un arc-en-ciel inversé, mais il est formé différemment.
vendredi 23 février 2007
jeudi 22 février 2007
mercredi 21 février 2007
mardi 20 février 2007
Loituma Girl
Loituma Girl (connue aussi sous le nom de Leekspin) apparaît dans un ensorcellant petit dessin animé d'une chanson populaire finlandaise “Ievan Polkka”. Ce clip est apparu sur Internet en avril 2006 et est très vite devenu populaire, attirant plus d'un million de visiteurs. Visionnez-le
dimanche 18 février 2007
samedi 17 février 2007
mercredi 7 février 2007
jeudi 1 février 2007
Inscription à :
Articles (Atom)